Archives Mensuelles: juin 2012

Bellini, encore un peu de patience.

Bellini, c’est trois albums de punk-noise abrasif et vachement classe servi par quatre vieux qui pourraient être tes parents.

Déjà trois ans que “The Precious Prize Of Gravity” fait fumer nos enceintes avec sa basse-bulldozer et ses rythmiques déstructurées. Un peu comme le dernier ChooChooShoeShoot.

C’est ainsi que le groupe lâche une bonne nouvelle sur sa page Facebook, annonçant 13 nouveaux titres en préparation pour un prochain album (« Working on it… 13 new songs… »), et confirme un enregistrement imminent: « we’ll record the new album pretty soon , and as soon as you can imagine you’ll see us in your town in France ».

On surveille leur label de près, et on en patiente sagement en réécoutant les gros tubes.

 

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ChooChooShoeShoot – « Playland »

ccss_playland_(big)Kythibong – Rejuvenation Records – À Tant Rêver Du Roi

Le dernier ChooChooShoeShoot est sorti fin juin. Prépare l’aspirine, les Nantais font pas dans la dentelle.

Pour faire vite

ChooChooShoeShoot = grosse noise pointue qui débarque sans crier gare – 4 Nantais – un groupe dont on n’arrive toujours pas à prononcer le nom.

Pour faire moins vite

Le premier album de ChooChooShoeShoot (« Choose Your Own Romance« ) était discrètement sorti en 2007. Le quatuor crachait alors neuf titres avec des guitares qui déboulent sans prévenir sur des rythmiques assez complexes.

Nouvelle chanteuse, deuxième opus, le groupe confirme sa maîtrise d’une noise technique et violente, et profite de l’occasion pour nous flanquer un gros parpaing dans la gueule.

« Playland », c’est donc deux guitares, tantôt écrasantes, tantôt bondissantes, un batteur à la frappe sèche, et une voix qui vient charpenter l’ensemble. Les compositions sont toujours inventives, et bénéficient d’un enregistrement du tonnerre signé Miguel Constantino (Papaye, Papier Tigre, Room 204).                                                                                                           Tout cela au service d’un noise-rock furieux, sec et sans fioritures. La recette fonctionne très bien.

À peine commencé à jouer, le quatuor attaque immédiatement avec une intro faussement polie (« You’re Welcome ») qui confirme pleinement la métaphore du parpaing, voire même celle du troupeau de bêtes sauvages (type bison/buffle). Tendance au bourrinage tout en finesse martelé dans l’ensemble de l’oeuvre et particulièrement remarquable sur « Groundswitch ».                        Et malgré le piétinement méthodique de leur auditeur, les Nantais se permettent d’agiles envolées toujours prêtes à prendre leur cible de revers, allant aussi puiser dans le genre félin plutôt que bovidé (« Victory For The bag »).                                                                                             Après moult assauts, le troupeau, essoufflé, ralentit petit à petit (« Coming »). Sursaut final, la course est terminée, et l’auditeur, lessivé.

Alors si comme nous, t’en peux plus d’attendre le prochain Bellini, et si comme nous, tu trouves que le dernier Fordamage est un peu mou, « Playland » satisfera sans difficulté tes besoins en noise béton armé.

 

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